Le Japon annonce la création de sa première cyberarme : un malware défensif, qui sera déployé en cas de cyberattaque militaire contre le pays. Ce dispositif sera déployé d’ici la fin de l’année 2019.
Depuis juin 2016, l’OTAN reconnait officiellement l’espace informatique, le » cyber « , comme un champ de bataille au même titre que les airs, le sol et la mer. Dans ce contexte, alors que le Japon cherche à étendre et moderniser son armée pour faire face à la menace chinoise, le gouvernement annonce la création de » cyberarmes « .
Il s’agira de malwares, tels que des virus et des portes dérobées, spécialement conçus à des fins défensives. En cas de cyberattaque militaire, ces malwares seront utilisés contre l’ennemi. L’objectif sera sans nul doute de neutraliser son système informatique. Pour l’heure, toutefois, on ignore quelles seront exactement les capacités de ces maliciels…
Le Japon se lance dans la course au cyber-armement
Selon les porte-paroles du gouvernement, l’objectif principal sera avant tout de dissuader d’éventuels attaques contre le pays. Malheureusement, la notion de puissance dissuasive ne semble pas s’appliquer au domaine du cybernétique. Ainsi, alors que les Etats-Unis détiennent le plus large arsenal de cyberarmes, ils sont constamment pris pour cible par les hackers Nord-Coréens, Russes, Chinois et Iraniens.
Quoi qu’il en soit, ce malware de défense devrait être fin prêt d’ici la fin de l’année 2019. Il ne sera pas créé par des employés du gouvernement, mais par des sous-traitants spécialisés.
C’est la première cyberarme développée par le Japon. D’autres pays, tels que le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Allemagne en ont déjà développé. De même, la Chine, la Russie, la Corée du Nord, l’Iran ou même Israël développent et utilisent des cyberarmes, mais ne le reconnaissent pas officiellement.
Pour en savoir plus: